« LA ZONE OUEST N'EST PAS UN LIEU À OUBLIER » : JESSÉ ANDARILHO À LA PREMIÈRE PERSONNE
- Flup Festa Literária

- 25 juil.
- 2 min de lecture

Révélé par le parcours formateur de Flup, Jessé Andarilho est originaire d'Antarès, dans la Zone Ouest de Rio, et a fait des expériences de la région le fondement de son écriture. Il est l'auteur de Fiel (2014), Efetivo varia (2017) et Esquema (2025), des romans qui dépeignent la jeunesse marginalisée dans ses tensions et ses réinventions. Outre ses activités d'écrivain et de scénariste, Jessé est le fondateur de l'Institut Marginow, qui promeut les initiatives culturelles en marge. Nous nous sommes entretenus avec lui sur le train comme récit et la Zone Ouest comme territoire d'invention. Lire la suite.
Vous écrivez sur des personnages dont peu de gens parlent. Selon vous, qui mériterait encore d'apparaître dans vos livres, et pourquoi ?
Des mères qui cessent d'élever leurs enfants pour devenir nounous et s'occupent des enfants des riches. Ces mères grandissent, leurs enfants grandissent, et aujourd'hui, dans les banlieues, dans les favelas, on propose de nombreuses formations aux soins aux personnes âgées. Et ces enfants, qui n'ont pas été élevés par leur mère parce que celle-ci était nounou, deviennent soignants – et ils ne s'occupent plus d'elle en vieillissant. C'est quelque chose que je dois intégrer à mes personnages. J'élabore une stratégie pour écrire un roman autour de ce thème.
Comment transformer la Zone Ouest, si souvent réduite à des statistiques, en un territoire d’histoire, de mémoire et d’invention ?
La Zone Ouest n'est pas un endroit à oublier. Nous y avons beaucoup de bonnes choses, des gens intelligents et une culture dynamique. J'écris toujours en gardant cela à l'esprit, car je souhaite que quiconque étudie Rio de Janeiro dans 200 ans et souhaite voir un Rio de Janeiro tourné vers le Christ puisse découvrir la Zone Ouest. C'est pourquoi mes personnages y errent toujours.
Pendant longtemps, le train a été votre compagnon d'écriture. Aujourd'hui, si vous deviez lui attribuer un rôle dans votre écriture, serait-ce un décor, un personnage ou un narrateur ?
Le train a joué un rôle fondamental dans mon écriture, car c'était l'endroit où je me sentais bloqué, stagnant. Même en mouvement, j'avais l'impression que ma vie était au point mort. Il me fallait deux heures de trajet pour aller et deux heures pour revenir du travail. Alors, si je pouvais écrire une histoire avec le train, ce serait le train qui serait le narrateur.








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